Biographie

Juanjo Mosalini (né le 29 avril 1972 à Buenos Aires) Concertiste de renommée internationalle, compositeur et pédagogue franco-argentin reconnu pour avoir élargi les frontières du bandonéon — du tango traditionnel aux croisements avec le jazz, la musique contemporaine et l’expérimentation électronique. 

Jeunesse et formation

Juanjo grandit dans une famille profondément liée au bandonéon : son père, Juan José Mosalini, est une figure majeure du bandonéon et du tango moderne. Juanjo reçoit d’abord son enseignement du bandonéon auprès de son père ; il étudie parallèlement le piano, l’harmonie et la composition — notamment avec Gustavo Beytelmann — ce qui lui donne une culture à la fois populaire et savante du langage musical. 

Début de carrière et installation en Europe

Il commence sa carrière internationale très jeune et s’impose rapidement comme l’un des rares bandonéonistes à intervenir régulièrement comme soliste dans des salles et philharmonies prestigieuses (Paris, Berlin, Rotterdam, Barbican à Londres, Théâtre Massimo de Palerme, Académie Chigiana de Sienne, Salle Gaveau, etc.). Sa trajectoire s’enracine fortement en France où il mène une partie importante de son activité artistique. 

Projets artistiques et collaborations

Juanjo mène une carrière riche en formations variées et en collaborations transversales :

  • Formations : Mosalini Teruggi Cuarteto (formation de chambre mêlant violon, piano, contrebasse et bandonéon), duo avec le guitariste Vicente Bögeholz, duo avec le contrebassiste Olivier Sens, ainsi que projets avec quatuors à cordes et orchestres de chambre. 
  • Collaborations notables : échanges réguliers avec des musiciens classiques et de jazz, commandes et créations mêlant tango et musique contemporaine. Il apparaît aussi comme soliste invité auprès d’orchestres pour des programmes autour d’Astor Piazzolla ou d’œuvres originales pour bandonéon et orchestre. 

Disques et créations (sélection)

Juanjo a enregistré plusieurs albums, en solo et en duo/quatuor. Parmi les parutions récentes et marquantes :

  • Tangueada Avec ce magnétique troisième abum mêlant sensualité et raffinement, héritier des grands maîtres le Mosalini-Teruggi cuarteto transcende l’âme du tango argentin et l’élégance de la musique de chambre française.
  • Entre pliegues album solo mêlant répertoire traditionnel et compositions contemporaines est l’addition des talents que Juanjo Mosalini à pu croiser pendant sa carrière, des compositions de Tomás Gubitsch, Leonardo Teruggi, Gerardo Jerez le Cam, des invités comme le quatuor Danel viennent enrichir les compositions de Juanjo Mosalini et les arrangements de tangos traditionnels.
  • Chamuyo Avec une ironie stupéfiante, le Mosalini Teruggi cuarteto  a trouvé une unité musicale inédite. Le ton et le geste sont assurés, la cohésion parfaite pour nous emmener vers une nouvelle aventure où le seul tango traditionnel n’est plus à l’ordre du jour. Il se transforme et évolue, s’imprégnant d’autres formes musicales latines.
  • Delta y Mar (avec Vicente Bögeholz) — album paru en 2016 (Aparté / Apple Music). 

Rôle pédagogique — conservation et transmission

Juanjo Mosalini joue un rôle central dans l’enseignement du bandonéon en Europe. Il est associé à la structuration et à l’animation des cursus de bandonéon et de tango au Conservatoire (Edgar-Varèse) de Gennevilliers, la classe la plus ancienne pour le bandonéon en Europe et un pôle de rayonnement (classe, orchestre de tango, masterclasses) qu’il dirige depuis 2016. Par son enseignement et ses projets pédagogiques, il participe activement à la formation d’une nouvelle génération de bandonéonistes en France et en Europe.

Style musical et esthétique

  • Héritage et innovation : Juanjo conjugue le respect de la tradition argentine (phrases, phrasé, sens du rubato propre au tango) et une ouverture formelle : arrangements contemporains, écritures pour quatuor, duo, électronique, et commandes pour orchestre. Il est souvent présenté comme un passeur — quelqu’un qui fait dialoguer l’“âme” du tango et les langages du classique et du jazz.
  • Interprète-soliste : sa carrière de soliste avec orchestres a contribué à faire reconnaître le bandonéon comme un instrument apte au répertoire de concert, au-delà des milieux strictement tangueros.

Activités complémentaires

  • Musique de scène et cinéma : il a participé à des créations et à des projets de musique de scène ; son travail s’inscrit parfois dans des bandes originales ou des commandes pour spectacles mêlant musique et théâtre. Il a notamment collaboré sur la musique de « Leon » de Luc Besson, B.O. d’Eric Serra, « wigns of courage » de Jean-Jacques Annaud – B.O. de Gabriel Yared
  • Festivals et résidences : il est régulièrement invité dans des festivals internationaux, des scènes de musique contemporaine et de musique de chambre ; il mène aussi des masterclasses (France, Europe, Etats-Unis, Asie).

Réputation et reconnaissance

Juanjo Mosalini est reconnu comme l’un des principaux ambassadeurs contemporains du bandonéon : à la fois héritier d’une tradition familiale et acteur d’un renouvellement stylistique. La presse musicale et les institutions le citent comme un musicien capable d’ouvrir le répertoire du bandonéon à de nouveaux publics et programmes.